Bonjour Simon,

Bonjour à tous,

 

Le débat sur les retraites n’a fait qu’effleurer un sujet pourtant crucial pour l’avenir de notre pays, au-delà de la survie de nos caisses de retraites; je veux parler de démographie.

 

Notre natalité est la plus faible depuis la guerre. 683 000 naissances en 2022 ; ce sont 150.000 de moins que dix ans plus tôt. Et les naissances ne dépassent les décès que de 32000.

Notre taux de fécondité ne permet plus le renouvellement des générations.

 

Pas mieux en Europe. Le solde naissance-décès est négatif depuis 2012 atteignant moins 1,3 million d’habitants en 2020, soit sur un an la ville de Nancy rayée 11 fois de la carte.

 

Incertitudes économiques, peurs sanitaires, vieillissement, sont autant de raisons à cet effondrement, mais, plus profondément, la clé est dans le sens que l’on donne à sa vie.

 

Beaucoup préfèrent vivre pour soi, profiter de la vie. Pourquoi créer une famille, dépenser des sous à faire des enfants ?  Transmettre ? Mais quoi? Construire une descendance ? Œuvrer pour son pays ? A quoi bon ? Une philosophie de matérialiste désespéré.

 

La peur que la planète ne puisse plus supporter les naissances à venir n’est pas nouvelle.

Malthus l’exprimait il y a plus de 2 siècles. Face à une natalité euphorique, dans les années soixante, d’autres se sont inquiétés à nouveau de notre capacité à nourrir 3 milliards d’individus. Aujourd’hui nous sommes 8 milliards sur terre, et nous parvenons à nourrir, tant bien que mal, ces populations. Je sais bien, certains souffrent de la faim. Mais contrairement à une idée reçue, malgré la forte croissance de la population mondiale, la pauvreté a reculé.

 

Les malthusiens ont toujours eu le tort de regarder l’avenir avec les yeux du passé ; sans espoir ni confiance.

 

S’est ajouté plus récemment l’éco anxiété qui pousse certains à voir dans un bébé un bilan carbone aggravé. 37% des jeunes partageraient cette inquiétude.

Assistons-nous à un suicide collectif, façon Secte du Temple Solaire, au nom de la pureté écologique?

 

Nos gouvernants ont visiblement lâché l’affaire. La politique et les allocations familiales sont en déshérence. Si faire un enfant est un acte éminemment intime, la natalité est de la responsabilité du politique. Et une absence de politique familiale est un choix politique.

 

Sans doute faut-il voir, là encore, le désintérêt pour la France. La crainte aussi d’énerver une gauche qui ne veux pas entendre parler de politique familiale  (contrairement à ce pensait Mitterrand) , à l’instar de la fameuse Sandrine Rousseau criant « lâchez nos utérus ! »

Les mêmes ne se gênent pas pour fonder une politique sur les utérus des femmes étrangères et une immigration de peuplement, avec toutes les conséquences, sociales, économiques, religieuses et culturelles que l’on connaît.

 

Pourtant, si nos politiques écoutaient les Français, ils entendraient un désir d’enfant inassouvi. Alors que le taux de fécondité est à peine de 1,8 enfant par femme, les enquêtes montrent depuis des années un désir d’enfant de 2,39. Écoutons cette frustration, agissons pour fonder un renouveau de la famille française.

 

Offrons une politique familiale ambitieuse, croyons en notre avenir, proposons un idéal.

 

Nous pouvons tous être les porteurs de cette foi joyeuse en l’avenir.

 

Car, oui, une naissance c’est un acte de foi, d’espérance et d’amour.

 

 

Bonne journée

 

 

Démographie et Réforme des Retraites - par Vincent Combeuil
Une société en plein changement