Exposition : « du cri du cœur à la voix des juste » : 1ere émission diffusion 5/12/2022
Invitée Cécile Déprez ajointe du Père Christophe Le Sourt le directeur du SNRJ.
Dans cette première émission nous définirons la notion de « Juste parmi les nations » et nous attacherons à évoquer le contexte mémoriel .
Cette exposition est une commande la CEF au comité Français de YAD VASHEM (Institut International pour la Mémoire de la Shoah à Jérusalem.) à l’initiative de Monseigneur de Moulins Beaufort.
Cette exposition est un hommage à « des justes parmi les nations » distinction accordée par l’Etat d’Israël à des non juifs , en l’occurrence six chrétiens, qui ont sauvé des juifs au péril de leur propre vie pendant la shoah. »
Cette exposition s’inscrit dans le cadre d’une importante année mémorielle : 25 ans après l’acte de repentance des évêques à Drancy, 80 ans après la planification de la solution finale lors de la conférence de Wannsee le 20janvier et sa mise en œuvre par des rafles durant l’été 1942 : VEL D’HIV à Paris les 16 et 17 juillet 1942 puis par les rafles du 26 août en zone sud.
Les hiérarchies des Eglises catholique et protestante qui étaient restées silencieuses jusqu’alors ( pas de protestation publique lors du vote du 1er statut juif en octobre 1941, ni du deuxième en juin -juillet 1941) brisent le silence. Le 23 juillet à la demande de Monseigneur Saliège archevêque de Toulouse est lue dans toutes les paroisses de son diocèse , une lettre dans laquelle il rappelle qu’un juif est un homme et qu’une juive est une femme … »
Le retentissement de ce cri d’indignation devant le traitement inhumain infligé aux juifs est considérable, il en est fait état jusque dans la presse américaine.
Monseigneur Gerlier archevêque de Lyon, prend sous sa protection 108 enfants que les allemands veulent emmener en déportation. Le 5 septembre il pousse ce cri qui a inspiré le titre de l’exposition : « vous n’aurez pas les enfants ! »
Ces protestations publiques contraignent les SS à revoir à la baisse le rythme des déportations et mettent fin à la collaboration de l’administration française (police, gendarmerie) à cette vile besogne.
Se mettent en place des réseaux d’entraide pour arracher le plus possible de juifs à la barbarie nazie.
Visible à la Maison Diocésaine de Nantes