Samedi dernier, je me suis rendu en l’église Saint-Clément, à Nantes , à quelques encablures de Radio Fidélité, pour participer à l’hommage rendu à toutes les victimes de la Révolution française! Une messe célébrée par l’abbé Guilhem Le Coq, de la Fraternité Saint Pierre.

Une belle messe emplie d’émotion pour ce 230e anniversaire de la décapitation du roi Louis XVI à Paris le 21 janvier 1793, et dont une rare statue, sans doute la plus haute et la plus belle, resplendit toujours au coeur de Nantes, à l’ombre de la cathédrale et des cours Saint André et Saint Pierre!

Pas la grande foule, mais une assemblée bien fournie, de jeunes et de personnes plus âgées, pour célébrer ce roi de France auquel l’on coupa la tête pour des raisons plus spirituelles que politiques ou économiques.

Je vous conseille de lire à ce propos « La machine révolutionnaire » de Augustin Cochin paru dans la collection Texto de Tallandier pour comprendre les vraies causes de la Révolution de 1789 avec la montée des sociétés de pensée résolument anti-chrétiennes.

Un autre auteur, plus récent, peu enclin au droitisme, ni à la nostalgie, en a souligné le caractère anti-religieux. Il s’appelait Albert Camus, et il avait publié en 1951, un essai intitulé « L’homme révolté » dans lequel il parlait longuement de ce jour funeste de la Révolution.

« Les révolutionnaire, disait-il, peuvent se réclamer de l’Evangile. En fait, ils portent au Christianisme un coup terrible, dont il ne s’est pas encore relevé. Il semble vraiment que l’exécution du Roi, suivie, on le sait de scènes convulsives, de suicides ou de folie s’est déroulée tout entière dans le la conscience de ce qui s’accomplissait…Le meurtre du Roi-prêtre »!

Dans son homélie, samedi, à Saint-Clément, l’abbé Le Coq n’a pas dit autre chose. Je cite:

« En ce jour anniversaire nous voulons faire mémoire de l’héroïsme de tous ceux qui sont morts et dont les cris d’épouvante s’entendirent jusqu’à notre église, puisqu’à Nantes on tua, on massacra et on noya tellement que les Nantais, dit-on, se plaignaient de ne plus pouvoir dormir… Nous venons ici, honorer le sang de Louis XVI qui résume à lui seul le sang de tous les martyrs!

« Fils de saint Louis, montez au ciel » lui avait dit son confesseur sur l’échafaud. Nous disons aujourd’hui, « Fils de saint Louis, montrez-nous le ciel » et obtenez-nous la force d’âme qu’il faudra, pour être toujours dignes de vous et de nos ancêtres! ».

Cet anniversaire coïncide avec la sortie au cinéma de « Mourir ou vaincre », tourné au Puy du Fou, et qui raconte l’histoire de François-Athanase Charette de la Contrie, exécuté place Viarme à Nantes, le 27 mars 1796.

Ce lieutenant de Vaisseau né à Couffé près d’Ancenis fut l’un des derniers combattants des guerres de Vendée. Lui aussi s’était battu pour son Dieu et pour son roi alors que les colonnes infernales envoyées depuis Paris brûlaient et massacraient alentour.

Carrier à Nantes faisait la même chose en noyant dans la Loire de pauvres prêtres et d’innocentes victimes restés fidèles, elles aussi, à leur religion et à leur Roi!

Personnellement, je trouve parfaitement légitime que ces heures peu glorieuses de notre roman national fassent toujours l’objet d’une commémoration digne de ce nom.

Merci à l’abbé Le Coq, en toute indépendance, d’avoir célébré cette messe à Saint-Clément à la mémoire de tous nos martyrs de la Terreur révolutionnaire.

Du passé, nous ne ferons jamais table rase. Car c’est ce passé qui doit toujours nous guider pour éviter que de telles souffrances ne reviennent un jour ternir nos maisons et nos coeurs…

Hommage aux Martyrs de la Révolution - par Hervé Louboutin
Votre chroniqueur du mardi honore ceux morts pour leur Foi en Dieu