Je suis allé dans la banlieue nantaise pour découvrir de mes propres yeux et de mes oreilles le film controversé sur les guerres de Vendée intitulé « Vaincre ou mourir » et produit par le Puy du Fou qui se lance ainsi dans le cinéma.

Avec peu de moyens, moins de 3 millions d’euros, ce long métrage raconte l’histoire de François-Athanase de Charette qui fût le dernier héros de l’épopée vendéenne lors de la Révolution française.

Une adaptation cinématographique du spectacle « Le dernier panache » qui fait un tabac au grand parc du Puy du Fou depuis plusieurs années.

Bon scénario, bons acteurs et belle musique: telle est la vérité de ce film tourné en 18 jours et qui a déjà été vu par plus de 100.000 spectateurs dans les 180 salles ouvertes en France pour sa diffusion!

Le film réussit tout d’abord une prouesse: celle de raconter en deux petites heures les trois années de guerre qui opposèrent les tenants des traditions catholique et royaliste aux partisans de la Révolution que l’on appelait alors les sans-culotte… Comme Michel Ragon, écrivain libertaire,  l’a si bien écrit dans « Les mouchoirs rouges de Cholet », cette révolte fut populaire et basée sur trois principes essentiels: le refus de la conscription obligatoire, l’attachement aux prêtres traditionnels et la défense du Roi et de la monarchie!

La convention et le comité de salut public qui gouvernaient alors la France ne l’entendaient pas de cette oreille et ses représentants parmi lesquels Robespierre et Barrère demandèrent, je cite le décret paraphé, d’exterminer la Vendée… Il y eut des crimes abominables comme celui des Lucs-sur-Boulogne pour n’en citer qu’un où 564 villageois périrent dans une église incendiée par les colonnes infernales et où 110 enfants de moins de 10 ans furent brûlés. Une chapelle érigée plus tard contient tous leurs noms en lettres d’or gravées sur des plaques de marbre blanc. Les vitaux de l’église d’aujourd’hui raconte ce drame atroce perpétré au nom de la liberté!

Il faut voir ce film pour mieux comprendre ce qui poussa il y a deux siècles des paysans à aller chercher des hobereaux pour prendre les armes et combattre les soldats et les canons d’une République à peine naissante… La polémique enclenchée par ce film révèle les lignes de fracture du roman national qui opposent deux visions de l’Histoire.

Celle des vainqueurs et celle des vaincus.

Car l’histoire officielle est toujours écrite par les premiers et rarement par les seconds. Depuis deux siècles nous n’entendions qu’un son de cloche et cela fait du bien d’en entendre un autre plus conforme à la réalité des faits. Déjà en 1993, Soljenytsine de retour des USA pour se rendre en Russie s’était arrêté en Vendée pour saluer l’épopée vendéenne qu’il considérait comme un acte d’héroïsme à faire partager à toute la jeunesse de France et du monde!

Il faut donc voir ce film un tantinet ostracisé par la pensée unique pour mieux comprendre la Révolution.

Les Vendéens sont morts pour leur foi et leur liberté en refusant de subir la loi du plus fort!

Saint Louis-Marie Grignon de Montfort avaient bien préparé les esprits au siècle précédent. Ses calvaires aux virées des chemins dessinaient les contours de la future Vendée militaire. I ls sont toujours là, trois cents ans après, pour nous rappeler, inlassablement et durablement, l’essentiel!

La Nouvelle Guerre de Vendée - par Hervé Louboutin
Retour sur une sombre page de l'Histoire de France.