A la découverte du Pitaya… rose à la chair violette .

Apparue sous le climat désertique du Mexique et de l’Amérique centrale, la pitaya traverse littéralement le monde au XIXe siècle. Ce fruit exotique pousse également aux Antilles, à la Réunion et en Asie du Sud Est sur une longue liane qui s’enroule autour des arbres, ce qui a poussé les vietnamiens à l’appeler Thanh Long, fruit du dragon, car il fait penser à cette créature mythologique très présente en Asie.

Ce sont les colons français au XIX siècle qui décident d’en importer quelques plants au Vietnam. Le « fruit du dragon » y est rapidement cultivé, mais réservé, dans les premiers temps, exclusivement à la famille royale et à quelques familles privilégiées.

Les exploitations de pitayas se développent peu à peu et le fruit devient un des principaux produits d’exportation du Vietnam avec le durian, fruit odorant très apprécié de la population locale.

Suite à ce succès, la culture de la pitaya s’étend à toute l’Asie du Sud-Est, qui adopte rapidement ce fruit décoratif et goûteux.

Le « fruit du dragon » colore les étals français depuis moins de 20 ans mais sa consommation reste encore marginale.

Il fait, en réalité, partie de la famille des Cactus et se récolte dès qu’il a pris cette belle couleur de peau rose violet. Il existe également des pitayas jaunes à chair jaune que l’on trouve essentiellement en Amérique centrale.

De grosses fleurs blanches s’épanouissent à même le cactus, pendant la nuit. Chauffées par le soleil tropical, elles exhalent un doux effluve de vanille.

Pour donner des pitayas, les fleurs doivent être fécondées. C’est l’étape la plus complexe de la production.

La fécondation peut être naturelle, effectuée par les chauve-souris qui se régalent du pollen de la fleur. Ce faisant, elle en emprisonne involontairement un peu dans sa fourrure, et va le déposer sur une fleur voisine, qui est ainsi fécondée.

Dans les régions où cette chauve-souris n’est pas présente, c’est le producteur lui-même qui récolte, chaque nuit, le pollen d’une fleur pour en déposer sur le pistil d’une autre. Une tâche fastidieuse qui se passe le pinceau à la main, et une lampe torche.

Cinq sortes de fruits sont commercialisées, provenant d’autant d’espèces distinctes. Ils comportent une peau épaisse à petites feuilles et une chair peu calorique :

La pitaya à la peau vert et rose et chair blanche. Elle pousse sur une liane, la Hylocereus undatus, originaire de la Cordillère des Andes, qui s’agrippe au tronc de grands arbres. La chair, translucide, ponctuée de petites graines très noires, est suave et d’une saveur douce et sucrée ;

Deux espèces de pitayas à chair jaune sont cultivée à Trinité-et-Tobago. Leur chair est très goûteuse et parfumée ;

La pitaya à peau rose et pulpe pourpre très intense est celle qui est la plus recherchée pour son goût

Et pour terminer la la pitaya à peau jaune et pulpe blanche.

La pitaya se déguste crue : elle est très rafraîchissante et sa saveur est fine, douce et parfumée. Riche en vitamines, elle apporte énergie et vitalité à chaque bouchée ! Son goût acidulé est entre le kiwi et le melon, peu sucré .

On peut l’intégrer par exemple à une salade de fruits mêlant mangue, papaye, kiwi et orange.

la Pitaya
Découvrons ce fruit exotique avec Le chef Xavier Guillet