« La retraite, c’est comme la galette, on la veut complète! ».

La manifestante qui était à mes côtés samedi dernier avait de l’humour. Et il en faut pour supporter l’actualité politique et sociale du temps présent!

Auparavant, je n’avais manifesté que deux fois dans ma vie, en 1984, il y a un siècle pour l’école libre et plus récemment, en 2013, pour la manif pour tous. C’est tout dire… Je parle de manifestations syndicales bien sûr où les drapeaux rouges sont généralement plus nombreux que les bannières tricolores… Je me suis pourtant mêlé à l’immense foule qui passait dans mon quartier entre le château et la place Louis XVI à Nantes pour témoigner de ma modeste solidarité à l’encontre de cette réforme des retraites proposée par le gouvernement et qui ne m’inspire que de la méfiance, voire plus!

Car enfin, il faut être sérieux et notre président actuel ne l’est pas, loin s’en faut. Car si cette réforme était aussi indispensable qu’il le dit, il aurait mieux valu qu’il l’entreprennât dès 2017 à l’orée de son premier mandat.

Peu soucieux de l’argent public avec un « quoi qu’il en coûte » digne des économies marxisantes, l’ancien banquier de chez Rothschild ne décide pas tout seul. C’est la Commission européenne de Bruxelles qui l’a sommé d’entreprendre ce rabotage financier sur le dos des futurs retraités.

Et cela n’est pas admissible quoique puissent en penser les élus de la majorité… Car d’autres économies sont possibles immédiatement pour compenser le déficit des caisses de retraite dans les prochaines années.

En commençant par s’attaquer aux domaines « fonctionnarisés », c’est à dire payés par la puissance publique, qui ne servent à rien comme ce Conseil économique et social national et à ses antennes régionales qui élaborent des dossiers sans effet ou en supprimant les centaines de milliers de fausses cartes vitales qui profitent à des profiteurs déguisés en travailleurs… Tant d’autres gaspillages étatiques pourraient être cités pour trouver des économies à réaliser au plus vite permettant de maintenir la retraite à 62 ans pour les personnes ayant été effectuées toute leur vie des métiers usant… A cet égard, les régimes des fonctionnaires, qui ne sont pas les plus fatigués, recèle une particularité extravagante puisqu’ils bénéficient d’une part de capitalisation privée appelée « Préfon » dont le vulgus pecum ne bénéficie pas!

En allant manifester samedi dernier, un court instant sur un court périmètre je l’admets, j’ai voulu signifier anonymement et paisiblement mon refus de cautionner une réforme injuste et précipitée. En pensant à mes enfants et à mes petits-enfants qui devront eux aussi se battre pour partir un jour à la retraite décemment… « La retraite c’est comme la galette, on la veut complète… ». Ma voisine de manif avait raison.

En bon breton âgé que je suis et en amoureux du blé noir et du cidre qui l’accompagne généralement, je suis revenu chez moi l’âme en paix.

Cette 3e descente dans la rue n’aura pas été vaine.

D’autres, j’en suis sûr, suivront…

La Retraite C'est Comme La Galette -par Hervé Louboutin
Des slogans pleins d'humour chez les grévistes