A la découverte… de l’ail rose de Lautrec !

La légende raconte qu’au moyen âge, un marchand ambulant se serait arrêté au lieu-dit l’Oustallarié à Lautrec dans le tarn, afin de se restaurer. N’ayant pas d’argent, il aurait payé son repas avec des gousses d’ail qui auraient été plantées par l’aubergiste, ce qui aurait popularisé l’ail rose dans cette région. Lautrec est connu pour son ail mais également pour son site médiéval et son patrimoine architectural. Il est aujourd’hui classé parmi Les Plus Beaux Villages de France.`

 

La culture de l’Ail Rose de Lautrec est le fruit d’un savoir-faire transmis de génération en génération. Ce dernier nécessite beaucoup de main d’œuvre qui génère de nombreux emplois non délocalisables. Elle participe fortement à l’attractivité de ce territoire et permet ainsi le maintien d’un tissu agricole et touristique dynamique dans le Tarn.

Le rose de cet ail s’obtient après un long travail à la main : « Il est pelé jusqu’à sa dernière peau. C’est une étape très délicate, qu’on ne peut pas mécaniser. Pareil pour le tri ou le séchage. Ça demande du temps, de la main d’œuvre, mais c’est nécessaire pour obtenir un produit de qualité. Sur les 600 à 800 tonnes produites chaque année, 20% sont exportées, en Italie, Allemagne ou au Royaume-Uni.

 

L’ail Rose de Lautrec est le seul à bénéficier du label rouge et depuis 1996 de l’Indication Géographique Protégée(IGP). La plante est produite sur une surface de 360 hectares, définis par l’IGP, répartis sur 88 communes du Sud-Ouest du département.

Il est désormais aussi protégé par la confrérie de l’ail rose de Lautrec créée en juillet 2000 qui regroupe plus de 350 membres dont quelques personnalités de la sphère culinaire !

 

La Confrérie organise au minimum un grand chapitre par an à l’occasion duquel elle invite de nombreuses confréries françaises et européennes.

Elle intronise également de nouveaux membres qui deviennent à leur tour d’ardents promoteurs de l’Ail Rose de Lautrec. Les membres de la confrérie ne se limitent pas au sol français puisque parmi les chevaliers de l’ail rose certains sont au Brésil, au Japon, au Canada, aux Etats-Unis, en Suisse et au Luxembourg.

Les producteurs ont créé en 1970 la »Fête de l’ail rose de Lautrec », qui se déroule tous les ans les premiers vendredi et samedi du mois d’août. Pourquoi cette date ? Pour marquer le début de la commercialisation du produit, après la récolte et le séchage traditionnel.

Mais le moment phare de la fête reste le record de la plus longue manouille, ou tresse.

Ces manouilles sont généralement calibrées à 500g, 1kg ou 2kg. La personne réalisant les tresses dépose généralement les têtes sur une balance jusqu’à atteindre le poids souhaité puis les assemble une par une par les tiges au moyen d’une ficelle. Cette façon de présenter l’ail rose correspond à la méthode ancestrale la plus efficace pour conserver les gousses d’une année sur l’autre. Décorative, elle plaît beaucoup aux visiteurs de la fête.

Les participants volontaires pour battre le record sont des producteurs d’ail rose qui se répartissent en équipes de 7 à 8 personnes. Ils ont 3 heures pour réaliser la tresse la plus longue possible. À la fin du temps imparti, on mesure la tresse et sa valeur est reversée à une association d’intérêt général.

La particularité de l’ail rose de Lautrec est son goût subtil et sucré.

L'Ail Rose de Lautrec
Découvrons avec Xavier Guillet l’ail Rose de Lautrec, le seul à bénéficier du label rouge