Crise d’énergie par Sabine Daniel-Thézard

Dans tous nos journaux et revues, à la télévision ou à la radio une préoccupation majeure pour l’hiver 2023 et ceux à venir : l’état de nos ressources énergétiques. C’est le branle-bas de combat et dans l’urgence on entend les injonctions du gouvernement sur la T° de nos lieux de vie, les conseils des entreprises sur la chasse aux gaspis.

L’AIE ( Agence internationale de l’énergie) le dit nos réserves énergétiques ne poseront pas de pb pour les 6 prochains mois mais on risque la panne pour l’hiver 2024 ! L’inconnu étant le stock à la sortie de l’hiver-ci. La Russie va nous livrer 10 fois moins de gaz  que les année précédentes et on n’arrivera pas à renouveler nos stocks. Notre seule issue est de réduire de 10 à 15% notre consommation.

 

Or certaines entreprises ou organisations ont depuis longtemps déjà entamé la réflexion et la mise en œuvre de nouveaux modèles de production et de consommation. Ceux là ont fait de la sobriété non seulement une nécessité mais un élément de croissance et de satisfaction.

Pour vous, je suis allée chercher quelques exemples sur le site excellent de sparknews : on découvre ainsi une entreprise néerlandaise Fairphone qui fabrique des smartphones « responsables » : de l’extraction de minéraux ne provenant pas de zones de conflit à l’utilisation de plastiques ou de cartes de circuit recyclés.

Algopack, entreprise bretonne qui fabrique des emballages à partir d’algues.

En Grèce une plateforme mise au point au moment de la grande crise et qui mettait en lien les personnes et les entreprises qui ont des biens et services à donner à la communauté.

En France BILUM est une entreprise qui redonne vie à des matières récupérées, oubliées, destinées à être éliminées pour fabriquer des sacs et accessoires ou du petit mobilier. Citons encore l’entreprise Daudry Cauwenberg qui participe au verdissement de l’énergie : partie du raffinage des huiles végétales pour évoluer vers le biodiesel pour les pétroliers. Ses usines de production d’huiles animales et végétales ont développé la collecte de l’usagé et recyclent 90% de leurs déchets. Enfin elle a créé un nœud énergétique pour alimenter le réseau de chaleur de la ville de Dunkerque à partir de la vapeur dégagée sur le site de raffinage.

Bon plus près de nous, samedi 1er oct se tenait à Derval le 1er festival de l’écologie intégrale organisé par le diocèse de Nantes pour sensibiliser et initier.

Ainsi,Agence internationale de l en France, en entreprises ou en collectivités, des personnes développent des usages mieux adaptés plus respectueux des hommes et de la nature. A chacun, individuellement de leur emboiter le pas. Mais comment consentir à l’effort de changement ou de sobriété quand on pense que ces efforts seront vains face aux grands pollueurs en exercice ? Et là j’imagine très bien un dessin de Sempé représentant un bonhomme ramassant un plastique sur une plage avec au large un pétrolier qui dégaze, ou bien une femme installant une ruche dans son jardin pendant qu’une armée de pelleteuses dégomme des forêts entières !

La France est-elle source d’inspiration en matière écologique ?

La seule méthode efficace de mon point de vue pour de nouveaux comportements individuels est le consentement libre, en donnant envie, en imaginant des manières de faire ou de ne plus faire qui soient enthousiastes, joyeuses et sexy !

 

Le billet d'humeur du 26 octobre 2022
Crise d'énergie par Sabine Daniel-Thézard