Pour une fois, je vais vous parler de quelque chose que je ne connais pas au moment d’enregistrer ma chronique hebdomadaire.

Je parle de cette grève générale du 7 mars 2023 voulue pour tous les syndicats de France et de Navarre qui s’opposent à la réforme des retraites imposée par l’Elysée.

Un mouvement social qui risque de paralyser le pays et de lui faire perdre des millions d’Euros évidemment… Selon les derniers sondages, 68% des Français sont encore opposés à cette réforme qui veut repousser l’âge de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans!

Et le pouvoir en place, mollement dans ses bottes, ne lâche rien cependant qui puisse atténuer la colère syndicale… Il y a bien longtemps que la France n’avait pas connu pareille paralysie et pour tout dire pareil blocage dans les secteurs de l’économie et des services!

Une « chienlit » aurait dit De Gaulle qui en avait vu d’autres… On peut en effet s’interroger, en pleine crise de l’inflation et de la hausse générale des prix, sur l’opportunité de cette réforme alors que des études officielles démontrent que le financement des retraites à venir sera assuré dans de bonnes conditions.

Annoncée par Emmanuel Macron au début de son second quinquennat, cette réforme imposée par Bruxelles, déchaîne les polémiques et les procès d’intention !

On verra donc bien le 7 mars si la grève générale a pesé ou non sur les choix du gouvernement.

Dans une société uniquement préoccupée par le pouvoir d’achat, il va de soi que les problèmes de gros sous font le quotidien des citoyens jour et nuit.

C’est la conséquence du matérialisme ambiant depuis les années de croissance qui fige désormais le débat public aux seuls avantages acquis des uns et des autres rétrécis par le laminoir des services fiscaux!

Travailler deux ans de plus pour pallier l’incurie du gouvernement actuel est une pilule dure à digérer pour des millions de petites gens qui, gilets jaunes aidant, n’ont jamais eu le droit véritablement à la parole et encore moins à la gestion des finances publiques !

La réforme des retraites illustre bien cette société bloquée dans laquelle nous vivons.

Attendons donc l’issue de ce 7 mars pour savoir si l’affrontement va se poursuivre encore longtemps ou si la révolte syndicale va se briser sur le mur de la technocratie et de la finance.

Emmanuel Macron qui incarne les deux à la fois est confrontée à sa première et vraie crise de régime.

Cette mauvaise réforme pourrait le faire tomber si l’Assemblée nationale décidait de ne plus lui accorder son soutien.

Cette éventualité reste à ce jour une possibilité d’évidence.

L’avenir immédiat nous le dira forcément…

Le Gouvernement va t-il battre en Retraite - par Hervé Louboutin
Que nous réserve l'après 7 mars ?