Ô Mort, nous craignons ta victoire, nous espérons et savons ta défaite.
Billet grave que celui de ce vendredi saint. La mort, celle de nos proches, la nôtre et celle de tant de victimes innocentes, nous entoure, nous enveloppe de toutes parts, et nous craignons sa victoire, et surtout la victoire de cette culture de mort qui nous envahit, nous menace, dans ce monde occidental qui n’a plus envie de vivre, qui n’a plus guère de raisons de vivre, culture de mort, qui est un véritable suicide collectif, culture de mort qui concerne l’être humain, de sa conception à sa mort naturelle, culture de mort qui se pare de nobles motivations et surtout culture de mort qui ne dit pas son nom. Qualifier l’avortement d’interruption volontaire de grossesse m’a toujours semblé malhonnête et mensonger. Interrompre suggère qu’on peut reprendre. Quand j’étais jeune et que la télé par suite d’un incident technique interrompait son programme, l’écran affichait qu’il allait bientôt reprendre. De même un match interrompu par des supporters reprend. Un arrêt y met fin, et l’avortement est un arrêt brutal, sans reprise possible, un arrêt de mort, une condamnation à mort, dans des pays qui se vantent d’avoir aboli la peine de mort pour les criminels les plus violents. Mystère. Mystère déjà du massacre des saints innocents après la naissance du Christ. De même pour l’euthanasie. Qui cache bien son nom, alors qu’il s’agit encore de la mise à mort d’innocents. De même le prétendu suicide assisté. Les personnels de santé d’ailleurs y répugnent et s’y refusent. Tout comme cette expression fin de vie ; la fin de vie, c’est la mort. Qui aura le courage de dire cela, de parler d’une loi sur la mort et de la soumettre au peuple sous forme de referendum.
Heureusement la séquence de Pâques Victimae paschali laudes nous rappelle que la mort et la vie s’affrontèrent en un duel prodigieux, que le maître de la vie mourut et que vivant il règne, ayant vaincu la mort. Et ceci est notre consolation, notre espérance et notre foi.
Vendredi Saint