Sauvons notre agriculture !

 

J’ai eu la chance de passer très récemment des vacances en Martinique, ce jardin d’Eden surnommée « l’ile aux fleurs » où le climat chaud et humide fait pousser des Martiniquais souriants, des touristes et des fleurs.

Mais même en vacances, l’actualité vous interpelle. Lors d’une discussion, un Martiniquais m’apprend que l’ile importe désormais des ananas. Surpris, je vérifie l’information.

En effet, avant 2006 la Martinique produisait 22 000 tonnes d’ananas contre 400 tonnes aujourd’hui.

Globalement dans les départements d’Outre-mer la balance commerciale agricole (exportations/ importations) s’est dégradée de 28% de sa valeur entre 2010 et 2019.

Incroyable, ces pays de cocagne ne seraient plus capables de produire leurs propres fruits et légumes !? Alors que l’Afrique nous envoie des fleurs, des fruits et des haricots verts !

 

Allez, oublions ça et après un petit bain lézardons un peu sur la plage, un magazine à la main. Et là, que lis-je ? Un article s’inquiétant du recul des productions agricoles en France. Le Sénat vient d’établir un rapport alarmant sur ce sujet.

A part le vin et les spiritueux qui cachent la forêt, notre balance agricole s’est effondrée.

Décidément, l’actualité avait décidé de faire pousser un petit nuage sur mon bronzage…

 

Renseignements pris, en 20 ans, la France est passé de 2eme à 5eme pays exportateur de produits agricoles au monde.

Et nos importations alimentaires ont doublé depuis l’an 2000. Notre consommation de fruits est désormais importée à 71% (contre 56,7% en 2000). Exemple: la production de pommes a chuté de 50% en trente ans.

 

La moitié de nos poulets  vient de l’étranger (contre un quart en 2000).

Résultats, on compte à peine 400 000 exploitations agricoles en France : soit une baisse de 100 000 en 10 ans. Dans le même temps 100 000 emplois ont disparu dans cette filière.

Comment a-t-on pu en arriver là ?

 

C’est tout d’abord une dramatique insignifiance de nos politiques dans les négociations agricoles depuis des décennies, ne serait-ce que pour obtenir les mêmes règles que les autres pays européens.

Nos ministres n’ont toujours réussi à imposer l’apposition des étiquettes de provenance française sur les produits, de peur d’indisposer les règlements européens.

Autre cause du déclin, la France a une fâcheuse tendance à en rajouter sur les règles européennes déjà tatillonnes. Et comme nous ne sommes pas seuls sur les marchés mondiaux, nos agriculteurs se retrouvent entravés face à leurs concurrents

Sauvons Notre Agriculture -
Quelle politique pour notre Terre ?